le billet de la semaine
La crise que nous traversons aujourd’hui n’est pas une crise sanitaire. C’est une crise globale, dont l’élément déclencheur est une question sanitaire. Du fait de son caractère global, elle doit toutefois être appréhendée comme un système complexe. Ce n’est qu’à cette condition qu’elle pourra être gérée efficacement au sein de nos entreprises.
Mieux prendre en compte la diversité des points de vue. Comme la crise est un système complexe, elle est constituée de différents éléments qui interagissent de manière permanente les uns avec les autres. La crise actuelle n’échappe pas à cette réalité. Sa gestion optimale passe donc par la prise en compte de la diversité des éléments qui la constituent.
Rechercher l’optimum global. L’optimum d’un système complexe n’est pas l’agrégation de l’optimum de chacun des sous-domaines qui le constituent - sanitaire, économique, social et autres dans notre cas - mais leur intégration. Cette approche permet d’éviter d’aggraver la crise et de l’étendre à d’autres domaines. Elle a aussi l’avantage inestimable de redonner sa juste valeur à chacun des domaines concernés.
Apprendre vite et continuellement. Pour répondre au caractère dynamique de la crise, il faut apprendre rapidement des succès, mais surtout des échecs, et accepter de modifier les décisions prises en fonction du déroulement des événements et des nouvelles interactions. Les décisions prises doivent aussi être considérées comme des « expérimentations » plutôt que comme des solutions définitives.
Le déconfinement et la remise en route se profilent. Ils suscitent déjà de nombreuses interrogations et incertitudes. Un point est toutefois certain : nos décisions devront s’ancrer dans ces principes si nous voulons construire un avenir durable pour nos entreprises, pour notre société.
Olivier Bélondrade, Vice-Président du Cercle Montesquieu
|